Les sites web qui offrent une plate-forme permettant à des tiers de vendre des produits représentent aujourd'hui certaines des entreprises les plus prospères du monde, en raison de l'évolution rapide du commerce électronique, les questions préjudicielles relatives à la contrefaçon des marques ne sont abordées que maintenant. En concluant directement un contrat de vente entre les vendeurs tiers et le client, les marchés en ligne facilitent l'exécution des commandes. Dès lors, en facilitant la vente, la place de marché en ligne est-elle également responsable des cas de violation de marque? C'est la question clé qui a été posée à la Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE) dans le cadre du litige entre les sociétés Coty Germany GmbH et Amazon Europe. Une zone grise pour les produits du marché gris Amazon Europe offre aux vendeurs la possibilité d'inscrire leurs produits à la vente sur le "marché Amazon" et d'utiliser le centre d'exécution d'Amazon pour stocker et expédier les produits une fois vendus.
En tant qu'élément de propriété industrielle, la marque est un actif incorporel de la société: elle peut la vendre ou concéder des licences. En se protégeant contre la contrefaçon, la société s'assure ainsi de maintenir la valeur de son actif. Les conditions de la contrefaçon: Le Code de la Propriété Intellectuelle (CPI) et la jurisprudence encadrent les conditions de la contrefaçon de marque. Tout usage non autorisé est considéré comme de la contrefaçon que le signe soit identique ou similaire (articles L713-1 et suivants du CPI). L'arrêt du 25 mars 2014 de la chambre commerciale de la Cour de cassation précise que le caractère similaire s'apprécie eu égard à l'impression globale donnée par le signe qui imite une marque et l'image que le consommateur en garde en mémoire. L'appréciation de la confusion est prise au sens large. La marque est déposée pour des catégories de produits et de services. Le fait d'imiter ou de reproduire une marque à l'identique pour des produits et services hors ces catégories ne constitue pas un délit de contrefaçon.
Une charte a ainsi été élaborée en 2009, qui engage chaque signataire à mettre en place des moyens concrets pour lutter contre la vente de produits de contrefaçon sur Internet. Les dispositifs mis en œuvre ont permis un meilleur contrôle des produits mis en vente sur les plateformes signataires: les tentatives de vente de contrefaçons en ligne ont baissé de 40% depuis 2009 sur chacune des plateformes engagées. Ce dispositif de lutte anti-contrefaçon a été étendu à d'autres acteurs du commerce en ligne participant malgré eux à la diffusion de produits de contrefaçon sur internet (sites de petites annonces ou acteurs intermédiaires comme les opérateurs postaux). Cette seconde mission a permis de mettre en place de nouvelles mesures préventives de détection de produits contrefaits, de retirer plus facilement de la vente un produit contrefait et de mieux gérer les signalements de consommateurs victimes de la contrefaçon sur Internet.
Plus particulièrement, la société Orange soutenait que seul l'article L. 716-6 du CPI (devenu l'article L. 716-4-6 depuis l'ordonnance n°2019-1169) était applicable en matière de marque, cet article disposant que « Toute personne ayant qualité pour agir en contrefaçon peut saisir en référé la juridiction civile compétente afin de voir ordonner, au besoin sous astreinte, à l'encontre du prétendu contrefacteur ou des intermédiaires dont il utilise les services, toute mesure destinée à prévenir une atteinte imminente aux droits conférés par le titre ou à empêcher la poursuite d'actes argués de contrefaçon (…) ». Le juge des référés a considéré que ni le législateur national, ni le législateur européen n'ont cherché à écarter l'application des dispositions transposées à l'article 6. 8 en énonçant une règle spéciale transposée à l'article L. 716-6 du CPI. Les deux règles peuvent donc être considérées comme deux règles spéciales qui prévoient des régimes distincts, « tous les deux susceptibles de s'appliquer en matière d'atteinte aux marques en fonction des circonstances de l'espèce », l'une n'excluant pas l'autre en matière de contrefaçon de marque.
Certains organismes, GS1, par exemple, ont développé des standards de traçabilité et aident les marchands à: Booster leur visibilité; Gagner la confiance des consommateurs; Valoriser leurs engagements sociétaux, notamment la RSE; Apporter des preuves pour fidéliser les partenaires; Améliorer la satisfaction client; Respecter la réglementation; Accroître le chiffre d'affaires. GS1, acteur dédié à la lutte contre la contrefaçon L'organisation internationale GS1 développe des standards pour améliorer la visibilité de la chaîne d'approvisionnement. Cette entité regroupe environ 2 millions d'entreprises réparties dans 150 pays. Il s'agit de l'organisme qui fournit le code GITN ou Global Trade Item Number. Ce " code article international " permet l'identification de toute unité commerciale. La GS1 est engagée dans la lutte contre la contrefaçon. En effet, Miguel Lopera, le Président et CEO du Global Standard 1, a signé un accord de coopération avec Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l'OMD ou Organisation Mondiale des Douanes.
Le prix sera un indice capital dans cette évaluation. Une trop « bonne affaire » peut en effet cacher un bien qui s'avèrera faux. De même: - une vente dans un lieu inhabituel (autre que le site de la marque), - des défauts apparents sur les photos, - des finitions bâclées, - une absence de facture, d'emballage d'origine ou d'étiquette officielle Doivent constituer un faisceau d'indices dissuadant l'acheteur de passer commande. Il peut toutefois arriver d'être trompé lors d'un achat sur un site ou une marketplace. Dans ce cas, des obligations incombent à l'acheteur du produit en question. Quelles sont les obligations de l'acheteur? Peut-on conserver l'objet? Vous avez passé commande d'un objet sur Internet et celui-ci s'avère contrefait? Il appartient alors à l'acheteur d'agir. Au-delà du caractère illégal de cette détention, l'acheteur s'expose à de nombreux risques lorsque les objets sont d'une certaine nature (médicament, jeux, vêtements aux composants discutables, etc. ) car ces derniers peuvent s'avérer dangereux.
Maison À Vendre Hoymille, 2024