Paul s'exprime plus précisément sur ce chapitre à plusieurs reprises: une fois, il reconnaît aux femmes la possibilité de prophétiser ou de prier en public (1 Co 11. 5); une autre fois, il ne leur permet pas d'enseigner et de dominer l'homme (1 Tm 2); ailleurs encore, il mentionne que les femmes doivent se taire et rester soumises (1 Co 14. 34) – certains exégètes, cependant, lisent plutôt dans ce passage l'interdiction d'un bavardage intempestif. 4. Une question se pose: ces textes pauliniens doivent-ils être compris comme des règles fondamentales et permanentes, ou comme des conseils de sagesse, applicables à une situation donnée, celle de l'Église du premier siècle? Il y a certainement un élément circonstanciel dans les arguments de l'apôtre. Il cherche à faire comprendre ce qui convient et ce qui ne convient pas. Il veut écarter tout ce qui risquerait de discréditer l'Église du Christ, de susciter des calomnies, ce qui serait le cas là où des femmes, abusant de leur liberté nouvelle, feraient fi des règles de la bienséance (1 Co 11 et 14 en sont des exemples).
12 un empêchement absolu. Dans ce texte, Paul se réfère à l'ordre créationnel voulu par Dieu: on ne peut donc pas écarter ce verset en n'y voyant qu'un simple conseil dicté par les circonstances. Mais la référence à l'ordre créationnel montre aussi, pensons-nous, quelle est l'intention du texte. L'apôtre se rapporte à la Genèse pour établir (comme en 1 Co 11) la subordination de la femme; et c'est seulement pour maintenir ce principe, a titre de conséquence, qu'il ne permet pas à la femme d'enseigner. À l'époque de Paul le lien entre autorité et enseignement était évident pour tous; nous ne pouvons pas, dans notre situation culturelle, en dire autant. Il se pourrait que le même principe créationnel s'applique aujourd'hui d'une façon différente. D'autre part, on peut concevoir que la règle posée par Paul définisse le régime ordinaire, Dieu restant libre d'appeler une femme à un ministère extraordinaire, en lui confiant les dons voulus, comme dans les cas de Débora et de Priscille. 9. En ce qui concerne l'accès de la femme au ministère pastoral, nous offrons quelques avis et suggestions.
f) L'hypertrophie du rôle du pasteur représente un obstacle majeur à la participation de la femme aux tâches pastorales; une réforme serait souhaitable dans le sens d'une plus grande collégialité et de la mise en valeur des dons divers, selon le Nouveau Testament; elle faciliterait la combinaison harmonieuse des ministères masculins et féminins. g) Un ministre de l'Évangile ne détient pas seul l'autorité de sa charge: consacré par d'autres, il le remplit sous la surveillance d'un Conseil co-responsable. Si un Conseil d'Église reconnaît à une femme des dons venus de Dieu, c'est l'autorité de ce Conseil qui est aussi en jeu lorsqu'elle met en œuvre ces dons.
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