En droit genevois, les impôts sur la fortune et le revenu – centimes additionnels cantonaux et communaux compris – ne peuvent excéder au total 60% du revenu net imposable. Si l'on ajoute l'impôt fédéral direct, on arrive ainsi à un impôt maximum total de 71, 5% sur le revenu. Cela dit, pour lutter contre un risque d'abus, le système prévoit un revenu théorique minimum de 1% de la fortune nette. A notre sens, le système du bouclier fiscal se justifie sur la base de la garantie constitutionnelle prohibant une imposition confiscatoire. Il ne paraît pas admissible qu'un contribuable, notamment un entrepreneur, soit contraint de dilapider ses biens en raison d'une imposition sur la fortune évaluée théoriquement de façon importante qui s'additionne à celle de ses revenus. Tendance à la suppression de l'impôt sur la fortune De plus, surtout pour un petit pays comme la Suisse, il est important de suivre ce qui se passe au-delà de nos frontières. Or il est frappant de constater que l'impôt sur la fortune est loin de faire l'unanimité, dans son principe même.
Mais ce qui attire le plus ces personnes, c'est certes l'économie réalisée, mais surtout la stabilité du système suisse. En particulier, si les riches contribuables français sont depuis quelques mois de plus en plus nombreux à vouloir s'installer en Suisse sous ce régime, c'est pour 2 raisons: la suppression du bouclier fiscal par le gouvernement français, qui a été approuvé aujourd'hui même, et la peur du retour de la Gauche au pouvoir en 2012, qui risque de mettre en place des mesures peu favorables aux plus riches contribuables français. Le forfait fiscal, le « fantasme fiscal » vu de l'extérieur Le forfait fiscal est souvent ce qu'on retient superficiellement du système d'impôt en Suisse. Il ne concerne pourtant que quelques milliers de personnes, tous les résidents en Suisse, étrangers ou suisses, étant soumis à un système d'impôt qui, en comparaison internationale, reste très proche de ce qu'on trouve en France ou dans beaucoup de pays. Les travailleurs frontaliers sont pour leur part soumis à un système d'impôt un peu particulier, et payent leurs impôts soit en France, soit dans leur pays d'origine, soit en Suisse.
TF, 07. 08. 2018, 2C_869/2017 Le bouclier fiscal prévu à l' art. 60 al. 1 LIPP-GE dispose que la charge fiscale ne peut « (…) excéder au total 60% du revenu net imposable. Toutefois, pour ce calcul, le rendement net de la fortune est fixé au moins à 1% de la fortune nette ». Le texte légal ne permet pas de considérer que le « revenu net imposable » de l' art. 1 LIPP-GE première phrase correspond toujours à 1% de la fortune nette selon l' art. 1 LIPP-GE seconde phrase. Faits Un contribuable imposé dans le canton de Genève dispose d'un revenu net imposable nul, compte tenu de plusieurs déductions, et d'une fortune imposable de l'ordre de CHF 5'000'000. En tenant compte d'une réduction liée au bouclier fiscal, l'Administration fiscale cantonale genevoise ( AFC) fixe les impôts cantonaux et communaux ( ICC) sur la fortune à environ CHF 30'000. Le contribuable conteste le calcul relatif au bouclier fiscal, d'abord devant l'AFC, puis auprès du Tribunal administratif de première instance, où il obtient gain de cause.
Bernard Nicod observe cette détérioration à travers la réduction du nombre de forfaits fiscaux en cinq ans et la sous-utilisation flagrante des contingents d'immeubles pour les étrangers. «Trois grandes fortunes sont en train de partir du pays » «Effectivement, de grandes fortunes partent de Suisse, y compris du Tessin», confirme Tito Tettamanti. «Quatre éléments majeurs conduisent à ces décisions. Tout d'abord, le climat de plus en plus hostile à ceux qui réussissent incite les personnes fortunées à se déplacer dans des régions qui apprécient leur présence», selon l'entrepreneur tessinois. Les slogans de la gauche accusent les personnes fortunées de ne pas payer leurs impôts et agacent profondément celles-ci. Tito Tettamanti, dont le siège fiscal est à Lugano, conteste ces affirmations et cite un ouvrage d'Avenir Suisse (Zwischen Last und Leistung) selon lequel 25% des recettes fiscales suisses totales, soit 39, 5 milliards de francs, proviennent de la fortune et des revenus de la fortune.
» Absence d'imposition sur les successions, legs et donations au niveau fédéral Il n'existe pas au niveau fédéral d'imposition sur les successions ni sur les donations. Seuls les cantons et les communes imposent ces transmissions, il est donc important de bien prendre en compte la fiscalité du canton dans lequel on s'établit. Exemple: un contribuable du canton de Schwyz ne sera pas imposable sur les successions ni sur les donations. Cependant, un résident du canton de Lucerne ne sera imposable que sur les successions. Le mode d'imposition peut également varier en fonction du canton, les cantons de Grisons et Soleure imposent la masse successorale alors que l'ensemble des autres cantons imposent les parts perçues par chaque héritier en fonction du lien de parenté.
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