Les enfants du Christ et ceux du Diable vivent dans le même champ, c'est-à-dire le même monde. Mais à la fin des temps, les moissonneurs, c'est-à-dire les anges, sépareront le bon grain de l'ivraie. Augustin (354 – 430) en a fait une analyse dans un sermon. Voir ici: agnostique et athée, quelle différence? À lire Anne-Marie Gérard, Dictionnaire de la Bible
La parabole de Jésus laisse clairement comprendre que le mal ne vient pas de Dieu mais de l'ennemi, du malin, astucieux, qui sème le mal au milieu du bien, de sorte qu'il est difficile de le trier nettement. Seul le juste Juge sera en mesure de le faire. Cela dit, il ne faudra pas s'attendre à une intervention immédiate de Dieu pour surmonter le mal parce que Dieu est patient et miséricordieux. Les serviteurs, impatients, veulent arracher l'ivraie, en revanche, dit le pape François, "le bon Dieu, qui sait attendre, jette un regard, patient et miséricordieux sur 'le champ' de la vie de chaque personne: il voit, mieux que nous, la saleté et le mal, mais il perçoit aussi les petites pousses dubien et attend, tout confiant, qu'elles mûrissent. Que c'est beau! Notre Dieu est un père patient, toujours à nous attendre, le cœur sur la main, à nous accueillir pour nous pardonner. Il nous pardonne toujours si nous nous adressons à Lui " [4] Dieu est patient parce qu'Il sait que même le cœur, trop longtemps souillé par de nombreux péchés, peut changer et donner du bon fruit.
Delhougne, Les Pères commentent, p. 308) « Alors les justes resplendiront dans le Royaume de leur Père » Il existe une moisson pour les épis de blé matériels et une autre pour les épis doués de raison, c'est-à-dire le genre humain. Celle-ci s'effectue chez les infidèles et rassemble dans la foi ceux qui accueillent l'annonce de l'Evangile. Les ouvriers de cette moisson sont les apôtres du Christ, puis leurs successeurs, puis, au cours du temps, les docteurs de l'Eglise. Le Christ a dit à leur sujet ces paroles: « Le moissonneur reçoit son salaire; il récolte du fruit pour la vie éternelle » (Jn 4, 36)... Mais il y a encore une autre moisson: c'est le passage de cette vie à la vie future qui, pour chacun de nous, se fait par la mort. Les ouvriers de cette moisson-là ne sont pas les apôtres, mais les anges. Ils ont une plus grande responsabilité que les apôtres, car ils font le tri qui suit la moisson et ils séparent les méchants des bons, comme on le fait avec l'ivraie et le bon grain...
Les serviteurs lui disent:'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever? ' Il répond: 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' » Il leur proposa une autre parabole: « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole: « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. » Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles, accomplissant ainsi la parole du prophète: C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.
» Prière Seigneur, viens habiter dans mon cœur. Aide-moi à éviter le mal et fais que toutes mes actions te rendent gloire et portent de bons fruits. Demande Que je produise du bon grain et évite de faire grandir l'ivraie en moi. Réflexion Dialogue avec le Christ L'ivraie au milieu du blé Dans l'Évangile d'aujourd'hui, le Seigneur nous offre la parabole du bon grain et de l'ivraie. Cette parabole en soi peut nous expliquer et donner une réponse à la question que beaucoup de monde se pose: pourquoi le mal existe-t-il? Si Dieu est tout-puissant, alors pourquoi autant de souffrances? Dieu ne pourrait-il pas faire quelque chose? À l'image des serviteurs, nous demandons au Seigneur: « N'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? » et nous aimerions bien qu'il enlève l'ivraie de ce monde. Mais le Seigneur répond: « Non, en enlevant l'ivraie, vous risquez d'arracher le blé en même temps. » Cette parabole nous rappelle donc que Dieu est bon et qu'il ne veut pas le mal mais elle nous rappelle aussi que le démon existe bien et que c'est lui qui sème l'ivraie dans le champ du Seigneur, et que souvent le bien est mêlé au mal.
Cela signifie que nous devons être disposés à préserver la grâce reçue le jour de notre baptême, en continuant à nourrir notre foi dans le Seigneur qui empêche le mal de s'enraciner. » [ 3] Le pape François ajoute, lors de l'Angélus du 20 juillet 2014: « L'enseignement de la parabole est double. Il dit avant tout que le mal qui existe dans le monde ne vient pas de Dieu, mais de son ennemi, le Malin. C'est curieux, le Malin va semer l'ivraie la nuit, dans l'obscurité, dans la confusion; il va là où il n'y a pas de lumière, pour semer l'ivraie. Cet ennemi est rusé: il a semé le mal au milieu du bien, si bien qu'il nous est impossible, à nous, les hommes, de les séparer nettement; mais Dieu, à la fin, pourra le faire. Et nous en arrivons au second thème: l'opposition entre l'impatience des serviteurs et l'attente patiente du propriétaire du champ, qui représente Dieu. Parfois, nous avons une grande hâte de juger, de classer, de mettre les bons ici, les méchants là… Mais souvenez-vous de la prière de cet homme orgueilleux: «Mon Dieu, je te rends grâce parce que je suis bon, je ne suis pas comme le reste des hommes, méchants…» (cf.
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