Le juge pourra aussi considérer que les torts sont partagés ou qu'il n'y a pas de faute. Ainsi, le juge prendra en compte le comportement du conjoint dans l'appréciation des faits. Si vous avez trompé votre époux(se), parce que celui ci vous avez trompé aussi, l'adultère ne sera pas considéré comme "grave". Le juge ne tiendra pas compte de l'infidélité si vous vous réconciliez avec votre conjoint: en effet, le maintien de la vie commune et la volonté de pardonner après les faits sont deux caractéristiques qui empêchent de demander le divorce pour faute. Enfin, si le couple est connu comme étant un couple libertin, il ne sera pas possible d'accuser son conjoint d'être adultère. Comment prouver l'adultère? C'est l'article 259 du Code civil qui établit le mode de preuve de l'infidélité. L'infidélité peut être établie par tout moyen, mais les enfants ne peuvent être amenés à témoigner contre le parent adultère. C'est à l'époux trompé d'établir les preuves d'adultère de son conjoint. L’adultère dans le divorce | Cabinet Dominique Ferrante. Tout est admis, SMS, mails, photos, constat d'huissier… Tant que les preuves sont récoltées sans porter atteinte à la vie privée du conjoint, et obtenues de manière légale, le juge pourra s'en servir pour prononcer le divorce aux torts de l'époux infidèle.
En effet, les déclarations directes ou indirectes des descendants sont exclues. Leurs témoignages ne sont donc pas recevables. Cela permet de les protéger des conséquences psychologiques, ainsi que des éventuels conflits et manipulations lors de la séparation. En fait, le terme "descendants" comprend: les enfants du couple (mineurs ou majeurs); les amis des enfants; les enfants d'une union précédente de l'un des époux; les conjoints ou concubins des descendants; les petits-enfants. Par contre, il est important de savoir que l'enfant peut être entendu par le juge pour les procédures qui le concernent. Par exemple, le droit de visite. Le divorce pour faute toujours d’actualité – Cabinet Daudé – Avocates. Important: les autres témoins ne peuvent pas rapporter les propos des descendants. Le conjoint souhaitant mettre fin au mariage et à la vie commune avec son époux devra ainsi faire attention à respecter la loi présente dans le code civil pour prouver les faits qui sont reprochés à son conjoint (adultère, abandon du domicile conjugal, violences conjugales…).
II LA LOI, LE JUGE ET LE COUPLE UNE PRISE DE CONSCIENCE EFFICACE DES REALITES
A pu par exemple être jugé que l'attitude incompréhensible de l'épouse qui rejette son mari et ses enfants pour une vie exclusivement spirituelle sous l'emprise d'un « guide » constituaient des circonstances particulières à la rupture qui justifiaient de ne pas lui accorder de prestation compensatoire ( CA Montpellier, 5 février 2008). De la même façon, l'épouse qui avait laissé l'entière charge des quatre enfants communs à l'époux, qui ne versait aucune contribution pour leur entretien et ne leur rendait que de rares visites, alors même qu'elle n'avait que 33 ans lorsqu'elle a cessé d'en avoir la charge et qu'elle ne justifiait pas des efforts entrepris pour suivre une formation ou exercer un emploi, s'est vue refusée l'attribution d'une prestation compensatoire ( Civ. Divorce pour faute adultery jurisprudence les. 1e, 8 janvier 2010). Enfin, il est à noter que l'époux « innocent » qui obtient le divorce aux torts exclusifs de son conjoint peut, s'il en fait la demande, obtenir des dommages et intérêts sur deux fondements distincts, lesquels viendraient de fait s'ajouter au montant de la prestation compensatoire éventuellement fixée… ce qui n'est à l'évidence pas à négliger.
Maison À Vendre Hoymille, 2024