Juste après est une chanson écrite par Jean-Jacques Goldman et faisant partie de l'album Rouge de Fredericks Goldman Jones paru en 1993. La chanson est interprétée par le trio Carole Fredericks, Jean-Jacques Goldman et Michael Jones et est distribuée comme CD simple en 1994. Origine de la chanson [ modifier | modifier le code] Jean-Jacques Goldman rentre tard chez lui après une journée de travail au studio et regarde alors, dans la nuit du 15 janvier 1990, un documentaire diffusé sur Antenne 2, Les derniers far-west de Michel Honorin. Ce reportage relate le travail effectué par Médecins sans frontières et des sœurs missionnaires dans un hôpital à Basankusu au Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo) en 1989. Une scène de ce documentaire montre le combat acharné d'une sœur sage-femme (sœur Marie-Joséphine) qui tente par tous moyens de réanimer un nouveau-né, alors que le médecin (Dr Patrick Maldague) est à ses côtés. Ému par la violence et l'intensité crue de ces images, Jean-Jacques Goldman se demande ce que cette sage-femme peut faire après ce genre de moment qu'elle vit sans doute au quotidien.
Paroles de Juste Après Elle a éteint la lumière? Et puis qu'est-ce qu'elle a bien pu faire, Juste après? Se balader, prendre l'air? oublier le sang, l'ether c'était la nuit ou le jour? Juste après Deux, trois mots d'une prière? Ou plutôt rien et se taire Comme un cadeau qu'on savoure Qu'a-t-elle fait? Un alcool, un chocolat? Elle a bien un truc comme ça Dans ces cas-là Le registre, un formulaire Son quotidien, l'ordinaire Son univers A-t- elle écrit une lettre? Fini un bouquin, peut-être? Une cigarette? Le regarder respirer Puis s'est endormie Comme dormait cet enfant Si paisible en ignorant Qu'on le pleurait jusqu'ici Mais qu'est-ce qu'on peut bien faire Après ça? JEAN-JACQUES GOLDMAN © BMG SAPHIRE SONGS Paroles powered by LyricFind
[Flashback] Quand Jean-Jacques Goldman explique la genèse de la chanson « Juste après » En 1993, Jean-Jacques Goldman va composer le titre Juste après pour l'album Rouge. Cette chanson a une histoire particulière puisqu'elle a été inspirée à Jean-Jacques Goldman une soir de janvier 1990, lorsqu'il rentre tard chez lui après un enregistrement en studio. En se mettant devant la TV, il tombe sur un documentaire qui relate le travail de sœurs missionnaires dans un hôpital au Zaïre (aujourd'hui devenu le Congo). On y voit une sœur sage-femme s'acharner afin de réanimer un nouveau né avec le peu de moyens dont elle dispose. Jean-Jacques Goldman va se demander ce que cette femme peut faire après ce genre de situation. En 1994, l'émission Le plein de super diffusée sur Canal + dévoile des images du documentaire qui a inspiré Jean-Jacques Goldman, et propose également une interview de cette sœur pour qui ce geste était si banal et quotidien. Un magnifique documentaire qui se passe de commentaires.
Paroles de Juste Après Elle a éteint la lumière? Et puis qu'est-ce qu'elle a bien pu faire, Juste après? Se balader, prendre l'air? Oublier le sang, l'éther C'était la nuit ou le jour? Juste après Deux, trois mots d'une prière? Ou plutôt rien et se taire Comme un cadeau qu'on savoure Qu'a-t-elle fait? Elle a bien un truc comme ca Dans ces cas-là Le registre, un formulaire son quotidien, l'ordinaire Son univers A-t-elle écrit une lettre? Fini un bouquin peut-être? Une cigarette? Qu'est-ce qu'on Peut bien faire Après ca? Elle y est surement retournée Le regarder respirer Puis s'est endormie Comme dormait cet enfant Si paisible en ignorant Qu'on en pleurait jusqu'ici Mais qu'est-ce qu'on peut bien faire JEAN-JACQUES GOLDMAN © BMG SAPHIRE SONGS Paroles powered by LyricFind
Il explique lui-même le sens dans le livret de l'album: "Je suis tombé sur cette émission de télévision par hasard, en pleine nuit. Il devait être quelque chose comme deux heures du matin. Ça s'appelait "les nouveaux Far West", ça se passait au Zaïre. A un moment on voyait une femme blanche dans un dispensaire de brousse, une sœur ou une infirmière assez âgée. Elle venait d'accoucher une femme. L'enfant ne respirait pas. Je regardais ça en zappant, entre deux clips. C'était incroyable, presque insupportable. Cela a duré quelques minutes, deux ou dix, je ne sais pas. Cette femme silencieuse, en train d'essayer de le ranimer. Pas un commentaire, rien, l'image brute. Elle qui le frappait, le secouait, le pendait par les pieds, le baignait d'eau froide, le giflait. C'était très violent. Et puis l'enfant a cligné des yeux. Revenu à lui, vivant, ignorant la chance inouïe qu'il a eue de croiser le chemin de cette femme. J'étais très ému, presque essoufflé. Je me suis demandé ce qu'on pouvait bien faire après ça.
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