Face aux géants de l'Internet, Joëlle Toledano préconise des mesures de régulation pour encadrer le pouvoir de ces entreprises qui dominent le monde. Son ouvrage vient de recevoir le prix du livre d'économie. Joëlle Toledano, professeure émérite d'économie à Dauphine, vient de recevoir le prix du livre d'économie, organisé le 20 janvier dernier à Bercy par l'association Lire la société-lire la politique fondée par Luce Perrot. Son ouvrage, intitulé «Gafa. Reprenons le pouvoir org et. Reprenons le pouvoir! » (éd. Odile Jacob), dissèque la montée en puissance de ces géants de l'Internet, leur mode de fonctionnement, leur capacité à verrouiller la concurrence et à définir leurs propres lois. Parfois plus puissants que les Etats, ils sont devenus plus indispensables encore avec la crise sanitaire. Lire aussi: Identité Virtuelle: Qui pour freiner l'hégémonie croissante des GAFAM? L'auteure, qui connaît bien ces entreprises pour les avoir étudiées, mais aussi surveillées quand elle siégeait à l'Arcep, l'autorité de régulation, affirme que ce n'est pas en se battant avec de vieilles armes issues du siècle dernier –des menaces de démantèlement aux amendes pour abus de position dominante– que l'on répondra à ces questions du XXI e siècle.
La santé n'est pas un bien de consommation. Elle se construit jour après jour et sollicite notre participation active et, plus précisément, nous exhorte à acquérir davantage d'autonomie. La santé représente un enjeu personnel et collectif. Son histoire se confond avec celle de l'humanité et, surtout, elle met en évidence le lien indéfectible qui l'unit, depuis toujours, à notre environnement. Reprenons le pouvoir org de la. Nous appartenons à notre belle planète et « toute action sur un des éléments d'un système déséquilibre l'ensemble si l'effet exercé n'a pas été préparé et justement intégré ». Le doute fait désormais place à la certitude que la pression des écosystèmes induite par les activités humaines non contrôlées impacte directement notre santé. De nombreux exemples sont là pour nous le rappeler. C'est ainsi que la déforestation et la perte de la biodiversité sont mises en cause dans l'émergence de maladies ou le déploiement de pandémies… Étant de nature optimiste, je pense que la crise sanitaire actuelle devrait être considérée comme une opportunité à ne pas laisser passer.
rana plaza - bAngladesh Dacca, Bangladesh. 24 avril 2013. Le Rana Plaza, un immeuble de 8 étages abritant 6 usines textiles, s'effondre sur 5 000ouvriers. Reprenons le pouvoir - Traduction anglaise – Linguee. On dénombre plus de 1 138 morts et 2 000 blessés. Ces ouvriers confectionnaient des vêtements à bas coût pour la grande distribution (Gap, Benetton, Mango, Primark, C&A, Camaïeu, Auchan, Carrefour) Quelques jours avant l'effondrement, d'inquiétantes fissures étaient même apparues sur les murs du bâtiment. Menacées de licenciement ou de ne pas être payés par leurs employeurs, les ouvrières textiles ont été contraintes de venir travailler afin d'honorer les commandes des clients européens et nord-américains. Ce drame a ému la planète…Il a fallu des mois et une forte mobilisation internationale pour que les multinationales, dont la présence était avérée parmi les clients de l'usine, participent enfin à un fond de dédommagement, sans pour autant reconnaître leur part de responsabilité. Un fond qui ne permet pas d'indemniser convenablement des ouvrières et des ouvriers qui sont sortis des décombres avec des blessures graves et des handicaps lourds.
Maison À Vendre Hoymille, 2024