Le médecin du travail formule également des indications sur l'aptitude du salarié à bénéficier d'une formation le préparant à occuper un poste adapté. L'emploi proposé est aussi comparable que possible à l'emploi précédemment occupé, au besoin par la mise en œuvre de mesures telles que mutations, aménagements, adaptations ou transformations de postes existants ou aménagement du temps de travail. » L'article L. 1226-12 du code du travail précise en outre que « l'obligation de reclassement est réputée satisfaite lorsque l'employeur a proposé un emploi, dans les conditions prévues à l'article L. Le reclassement professionnel: qu'est-ce que c'est? - Challenges. 1226-10, en prenant en compte l'avis et les indications du médecin du travail. » Cependant, la Cour de cassation ajoute à ces dispositions que « la présomption instituée par ce texte ne joue que si l'employeur a proposé au salarié, loyalement, en tenant compte des préconisations et indications du médecin du travail, un autre emploi approprié à ses capacités » [1]. Elle reprend ainsi la motivation en appel, laquelle énonçait que « l'employeur n'ayant pas rempli loyalement l'obligation légale de reclassement qui est à sa charge, le licenciement est dépourvu de cause réelle et sérieuse » [2].
N. B: On ne sait pas, au jour de la rédaction de ce billet, si l'arrêt est définitif et n'a pas fait l'objet d'un pourvoi en cassation.
Par Franc Muller – Avocat droit du travail, Paris Avis d'inaptitude et obligations de l'employeur La dégradation des conditions de travail d'un salarié, en raison des agissements de l'employeur peut, au même titre qu'un accident du travail ou une maladie professionnelle, le placer dans l'incapacité de reprendre son poste après une période d'arrêt de travail, et conduire le médecin du travail à rendre un avis d'inaptitude définitif à son poste. L'employeur est alors obligé, en suite de cet avis, de procéder à une recherche de reclassement dans l'entreprise, et si elle appartient à un groupe, dans les entreprises du groupe situées en France, afin d'attribuer au salarié un autre poste. Cette exigence est toutefois exclue lorsque le médecin du travail considère que tout maintien du salarié dans un emploi serait gravement préjudiciable à sa santé ou que son état de santé fait obstacle à tout reclassement dans un emploi; il en fait alors expressément mention dans son avis (articles L 1226-2-1 et L 1226-12 du Code du travail) et l'employeur engage en conséquence une procédure de licenciement afin de rompre le contrat de travail.
Le médecin du travail formule également des indications sur la capacité du salarié à bénéficier d'une formation le préparant à occuper un poste adapté. L'emploi proposé est aussi comparable que possible à l'emploi précédemment occupé, au besoin par la mise en ½uvre de mesures telles que mutations, aménagements, adaptations ou transformations de postes existants ou aménagement du temps de travail. Bien évidemment, en l'absence de poste disponible au moment de la période de recherche de reclassement, l'employeur n'a pas manqué à cette obligation légale ( Cass. soc., 3 mars 2021, n° 19-22. 091). Pour des questions de preuve, il est préconisé de formuler toute proposition de reclassement par écrit, même si cela n'est pas obligatoire ( Cass. soc., 8 juin 2017, n° 15-29. Actualite Maître Ariane DE MONTLIBERT | A propos du licenciement pour inaptitude. 419). Enfin, l'avis du médecin du travail déclarant un salarié inapte à tout poste dans l'entreprise ne dispense pas l'employeur de son obligation légale de recherche de reclassement ( Cass. soc., 8 juin 2017, n° 16-10. 791).
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