Un homme peut être, aussi bien qu'une femme, intelligent, cultivé, créatif, inventif. » Le besoin d'avoir une conversation sur la question du genre C'est avec ironie et sarcasme que Chimamanda Ngozi Adichie se définit comme étant « Une Féministe Africaine Heureuse qui ne déteste pas les hommes, qui aime mettre du brillant à lèvres et des talons hauts pour son plaisir, non pour séduire les hommes. » En effet, nombreux sont les personnes qui pense que les féministes sont blanches, malheureuse, n'aime pas les hommes, les talons hauts et le maquillage. Les clichés collés à la notion de féminisme doivent être déconstruit afin qu'une conversation sur la question du genre puisse être abordée. L'autrice anticipe alors les réactions hostiles, toujours avec ironie et sarcasme: « Le terme « féministe » est chargé de connotations négatives. Nous sommes tous des feministes resume. On déteste les hommes, on déteste les soutiens-gorge, on déteste la culture africaine, on estime que les femmes devraient toujours être aux manettes, on ne se maquille pas, on ne s'épile pas, on est toujours en colère, on n'a aucun sens de l'humour, on ne met pas de déodorant.
« Notre société conditionne une femme à vivre comme un échec d'être toujours célibataire à un certain âge. Tandis qu'un homme qui n'est toujours pas marié à un certain âge n'est tout bonnement pas parvenu à faire son choix. » De fait, Chimamanda Ngozi Adichie montre qu'une autre forme d'éducation est possible, et il s'agit d'une éducation que je qualifierais de féministe: « Et si, dans l'éducation que nous donnons à nos enfants, nous nous concentrions sur leurs aptitudes plutôt que sur leur sexe? Sur leurs centres d'intérêt plutôt que sur leur sexe? ». En effet, aujourd'hui, il ne s'agit plus d'être la personne qui a le plus de force physiquement – ce qui avantageait les hommes. Il s'agit d'être la personne qui a le plus d'esprit, car dans notre monde actuel, l'intelligence supplante la force physique. Nous sommes tous des féministes. « L'être le mieux qualifié pour diriger n'est pas le plus fort physiquement. C'est le plus intelligent, le plus cultivé, le plus créatif, le plus inventif. Les hormones ne jouent aucun rôle dans ces qualités.
Elle rappelle enfin que les hommes eux aussi doivent faire face à un certains nombres de stéréotypes de genre qui les enferment dans une masculinité étriquée et nocive pour l'ensemble de la société. Pour Chimamanda Ngozi Adichie, c'est par l'éducation, une éducation exempte de ces stéréotypes, que l'on peut espérer arriver à l'égalité sociale, politique et économique des sexes. « Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j'aimerais aujourd'hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Resume nous sommes tous des feministes 2. Et voici le point de départ: nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement. » (p. 31-32) « Certains me demandent: « Pourquoi employer le mot féministe? Pourquoi ne pas vous contenter de dire que vous croyez profondément aux droits de l'homme, ou quelque chose comme ça? » Parce que ce serait malhonnête. Le féminisme fait à l'évidence partie intégrante des droits de l'homme mais se limiter à cette vague expression des droits des l'homme serait nier le problème particulier du genre.
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