On remarquera d'abord que Taram et le Chaudron Magique reprend parfaitement les thèmes classiquement alloués à l'heroic fantasy. Le postulat du jeune héros, paysan rêvant d'aventure, est un lieu commun du genre qui est ici poussé jusque dans ses derniers retranchements – il se vante tout le temps d'être un futur héros. On comprend rapidement quelles seront les idées brassées par ce film: courage, abnégation, confiance en soi… Mais là où le bât blesse, c'est qu'elles sont très mal introduites dans le film. En effet, comme je le disais précédemment, en voulant se détacher de l'esprit Disney, le film réussit quand même à s'y enfoncer. Prenons le personnage de la princesse Éloïse, elle n'est ici qu'une simple demoiselle en détresse comme on en trouve dans la plupart des productions Disney, ce qui par conséquent lui fait sacrément perdre en profondeur. De plus, on ne peut pas parler de Taram et le Chaudron Magique sans parler des personnages animaliers. En exceptant Tirelire (le petit cochon) qui a une réelle importance dans le scénario, les autres animaux sont totalement inutiles à l'histoire – surtout le chien Gorki – et ne servent qu'à divertir le spectateur.
Le Roi Bedaine est le souverain du peuple des elfes dans le film d'animation de Disney, Taram et le Chaudron magique sorti en 1985. Présentation Personnalité Le Roi Bedaine est un souverain bienveillant, et toujours conciliant envers ses invités, même s'il a fait construire par Ronchon un système destiné à empêcher les humains d'entrer dans son royaume. Rôle dans le film Le Roi Bedaine, rencontre Taram et ses amis, la Princesse Eilonwy, Ritournel, et Gurgi, quand ces derniers ont atterri dans les souterrains après avoir été aspiré par l'eau d'une mare. Le Roi supervisait son bras droit Ronchon, qui réparait l'échafaudage du tourbillon, et les travaux furent interrompus par l'arrivé de Taram et son groupe. Après que Ronchon ait révélé que Tirelire, le cochon, est arrivé chez les Elfes, à la grande joie de Taram, le Roi demande à son bras droit d'aller le chercher. Il demande aux humains ce qui se passe à la surface. Taram révèle les intentions du Seigneur de Ténèbres, que si, il met la main sur le Chaudron magique, tout le monde sera condamné.
Le groupe est finalement capturé à Morva après avoir trouvé le Chaudron qui ne peut être détruit, mais dont les pouvoirs peuvent être annihilés à condition qu'un être vivant se sacrifie en se plaçant à l'intérieur pour y perdre la vie. À la forteresse du Seigneur des Ténèbres, Crapaud fait apporter un nouveau chariot de cadavres tout en narguant les trois prisonniers attachés au mur. Il les invite à sauter dans le Chaudron pour y perdre la vie tandis que le Seigneur arrive pour se moquer des héros qui assisteront au sortilège. Il prend l'un de ses nombreux squelettes de soldats pour le jeter dans le Chaudron. Ils surgissent pour attaquer les hommes de main et quitter la forteresse pour envahir le monde. Alors que Crapaud amène le Seigneur au balcon pour observer la marche, Gurki, une créature amie de Taram, libère ses compagnons et saute dans le Chaudron pour arrêter le fléau. Le Seigneur s'aperçoit avec effroi que ses soldats redeviennent inanimés. Crapaud lui suggère de rajouter un cadavre dans le Chaudron et le maître décide que ce sera celui de son serviteur.
Pour le reste, et notamment sa mise en scène, difficile de blâmer le film. L'animation est soignée, d'une extrême finesse, et Disney tente de nouvelles choses, bien que son scénario soit, comme on l'a souvent dit, très sombre – il s'agit du premier film de Disney où l'on voit du sang! On retrouve même des occurrences avec le chef-d'œuvre Fantasia (1940) – en particulier le personnage du Seigneur des Ténèbres, écho évident au démon Chernabog du segment Une Nuit sur le Mont Chauve. On notera de plus que le film se veut plus adulte que ses pairs, dans sa description des personnages particulièrement. La plupart des antagonistes que Taram croise durant sa quête ne sont pas dans la caricature du bon ou du méchant comme l'a souvent fait Disney, mais ont tous une personnalité très complexe. Certaines séquences, très impressionnantes, sont d'une extrême dureté pour le jeune spectateur – voir la scène de l'enlèvement de Tirelire, chroniqué en ces lieux – et marquent durablement les esprits, bien aidées, il faut le dire, par les incroyables décors, en particulier le château du Seigneur des Ténèbres, donjon d'aspect malsain.
Il s'avère que l'obtention du chaudron n'était pas du tout un geste intelligent de la part de Taram; avec les sorcières, il aurait été en sécurité pour toujours, bien que maintenant qu'il est en sa possession, les gardes du Seigneur des Ténèbres viennent immédiatement le prendre. Après la défaite du Seigneur des Ténèbres et après que Gurgi ait brisé le pouvoir du chaudron en sautant dedans, les Sorcières semblent récupérer le chaudron. Ritournel les arrête en demandant un marché pour récupérer le chaudron. Grièche offre à Taram de lui rendre son épée, mais Taram décline l'offre afin d'initier un autre commerce: le chaudron en échange de la restitution de Gurgi. Elles sont réticentes, mais une fois que Ritournel les accuse de n'avoir aucun pouvoir réel, les sorcières s'enflamment, disparaissent dans une tornade avec le chaudron et laissent le corps de Gurgi derrière elles. Gurgi se réveille peu après. Leur rôle peut être considéré comme strictement neutre plutôt que protagoniste, antagoniste ou même anti-héroïque; elles ne choisissent jamais un camp entre les mortels et le Seigneur des Ténèbres.
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