Une nouvelle ambition anime les artistes: la réorganisation plastique du monde contemporain. L'année 1930 marque un tournant. Robert Delaunay abandonne définitivement la peinture figurative, en particulier la réalisation de portraits de ses amis pratiquée depuis son retour en France, notamment pour des raisons financières. Il revient à ses formes circulaires d'avant-guerre pour leur extirper tout référent figuratif. Sa peinture Rythmes, Joie de vivre aux couleurs vives marque la transition vers le corpus Rythmes sans fin ou Rythmes, picturalement encore plus radical et emblématique de la production de ses dernières années. Le contraste entre les tons noirs et blancs structure le mouvement sinusoïdal qui anime les surfaces. Selon l'artiste, ces œuvres pourraient « se marier intimement avec l'architecture, tout en étant architectoniquement construites en soi ». Reproduction tableau de Delaunay, Rythme sans fin - 1934. Au lieu d'intervenir sur une surface, elles respectent le plan du mur et reprennent l'agencement spatial, comme si elles prolongeaient l'expérience de la déambulation.
L'invention d'un nouveau matériau translucide et coloré, le Rhodoïd, permet à Delaunay, en combinaison avec les projections lumineuses, d'effacer la matérialité des bâtiments. L'intérieur du Palais de l'air notamment se dissout en un spectacle polychrome purement atmosphérique, comme si Delaunay cherchait à mettre en scène la profusion de sensations dont il ne s'est jamais lassé, celles mêmes que nous procure la vie moderne. Sonia Delaunay – Lithographie « Danse, Rythme sans fin », 1923 – HEP Galerie. « Une peinture créant un ordre d'architecture, c'est la définition même des caractéristiques de l'art et son utilité dans la vie moderne. » Robert Delaunay, 1939-1940 Par Angela Lampe, conservateur, musée national d'art moderne, commissaire d'exposition.
Painting from Southeast Asia, Europe and Beyond: Singapour, National Gallery, 31 mars-17 juillet 2016. - Singapour/Paris: National Gallery/Centre Pompidou, 2016 (cat. n° 151 cit. 179). N° isbn 978-981-09-9561-4 UAM une aventure moderne. Union des artistes modernes: Paris, Centre Pompidou, 30 mai-27 août 2018. - Paris: Editions du Centre Pompidou, 2018 (cat. n° 31 reprod. 187). N° isbn 978-2-84426-822-8 Vis-à-vis: Fernand Léger et ses ami. e. s: Biot, Musée national Fernand Léger, Biot, 6 mai-30 octobre 2017, 14 avril-17 septembre 2018, 1er juin-23 septembre 2019. - Paris: Réunion des musées nationaux/Grand Palais, 2019 (sous la dir. Rythme sans fin delaunay. de Anne Dopffer et Julie Guttierez) (cat. n° 72 cit. 54, 129). N° isbn 978-2-7118-7427-9 Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Dans cette œuvre, le rythme du temps et des gestes est créé par les contrastes des couleurs et de leurs formes. Sonia Delaunay, Chanteurs de flamenco (dit Grand Flamenco), 1915-1916, peinture à la cire et huile sur toile, Fondation Calouste Gulbenkian, Lisbonne (Portugal). On retrouve les contrastes de couleurs dans l'œuvre du Chanteur de flamenco ou Grand Flamenco, mais les aplats ne sont plus géométriques, ils épousent des formes circulaires et sinueuses. On distingue le joueur de flamenco au centre par les couleurs chaleureuses de son costume et sa guitare à droite, qui se dessine par les contrastes des couleurs claires. Rythme sans fil chez. On peut remarquer le dessin de cercles parfaits en plusieurs endroits: le premier se trouve au niveau de la table d'harmonie de la guitare, un second au niveau de la poitrine du joueur de flamenco et deux petits cercles s'élèvent à côté de son visage. Ces cercles concentriques évoquent la naissance de la musique: elle est émise par la guitare mais provient et touche le cœur de celui qui joue mais aussi de celui qui écoute.
Très rapidement, le projet des Rythmes sans fin dépasse le médium de la peinture. Dans une lettre à son ami Albert Gleizes, Delaunay dit travailler « comme un forcené » pour développer sur tous les plans le travail de nouvelles matières. En 1935, il expose des revêtements muraux en relief et en couleurs d'une totale nouveauté technique, réalisés avec une extraordinaire variété de matériaux. Les surfaces s'animent par un jeu de textures entre des parties lisses et rugueuses ou encore entre des éléments brillants et mats. Rythme sans fin | le beau dans l'ordinaire. Delaunay ne vise rien de moins qu'une révolution dans les arts, non plus dans le champ pictural, mais sur le terrain de l'architecture. « Je fais la révolution dans les murs », déclare-t-il en 1935. Ces recherches sur les revêtements ne sont alors qu'une étape vers la réalisation d'un grand projet d'architecture. Cette opportunité se présente avec l'aménagement des deux pavillons dédiés aux transports modernes, à l'occasion de l'Exposition internationale « Arts et techniques dans la vie moderne » qui se tient en 1937 à Paris.
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