A un moment, le patron du pseudo-Google observe ses salaries depuis la baie vitrée de son bureau et fait part de son étonnement de voir tous ses employés, forcément des hommes, toujours se déplacer par groupe de 5, composés toujours de la même façon, un blanc rondouillard à queue de cheval, un chinois maigre, un indien avec une chemise à carreau etc. A ces notations quasi sociologiques et très drôles, s'ajoute une hypothèse filée tout au long de la première série: il y aurait là quelque chose de pathologique. A plusieurs reprises est évoqué le syndrome d'Asperger, une forme d'autisme dont on dit qu'elle serait répandue parmi les geeks, mais c'est presque de l'ordre de la légende - par ailleurs, les médicaments et les médecins sont assez présents. L'intérêt principal de la série, me semble-t-il, c'est la mise en scène de la violence qui règne dans la Silicon Valley. Violence de l'argent qui circule en masse et peut tout acheter (« 10 millions de dollars pour ton programme »), violence des relations entre programmeurs (avec des effets de hiérarchie compliqués par la complexité des programmes), violence de la pression sociale où ceux qui échouent sont méprisés, par ceux qui bientôt échoueront ou se feront absorber.
Les dernières secondes du dénouement assènent élégamment le coup de grâce et constituent une excellente conclusion à cette nouvelle partie de l'aventure. Aux côtés de Veep, qui tourne en dérision les vicissitudes du pouvoir américain, Silicon Valley s'annonce comme une des nouvelles valeurs sûres d'une chaîne devenue référence absolue en matière de séries américaines. Antoine Secondi Série américaine SILICON VALLEY diffusée sur HBO du 6 avril 2014 au 14 juin 2015. Créateurs et scénaristes: Mike Judge, John Altschuler, Dave Krinsky, Alec Berg Avec: Thomas Middleditch, T.
Silicon Valley – série HBO (saison 2) Le second chapitre de l'Odyssée des cinq compagnons contre la tentaculaire Hooli apporte son lot de surprises. Si l'équipe a remporté une victoire, elle n'est pas prête d'en finir avec la guerre. Le décès de Christopher Evan Welch, interprète de Peter Gregory, survenu entre les deux saisons, modifie sensiblement la trame de l'intrigue. Silicon Valley fait ses adieux à l'acteur d'une façon à la fois drôle et touchante, réussissant ici un exercice périlleux: rendre hommage tout en restant dans le registre comique. Sa remplaçante à la tête de Raviga, Laurie Bream (Suzanne Cryer), fait partie des nouveaux personnages féminins, bien construits, qui viennent rejoindre les rangs du casting. La série, qui en manquait jusque-là cruellement, corrige le tir sur ce point, répondant du même coup aux accusations de sexisme que suscitèrent parfois les premiers épisodes. Pourtant, comme souvent avec Silicon Valley, la réalité dépasse la fiction. Mike Judge ne fait pas de discrimination, mais établit une critique d'un milieu qui, en revanche, ne s'en prive pas.
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