Sortir Publié le 15/10/18 mis à jour le 08/12/20 Partager © Lena Roche Il a combattu l'apartheid, s'est épris d'art, a aimé follement, mais convoque son passé depuis sa cellule. Un récit poignant mis en scène par Nelson-Rafaell Madel au Théâtre de la Tempête. « Savoir qui je suis. » La question tourne en boucle dans l'esprit du jeune Sud-Africain Joseph Malan. Enfant noir élevé par sa mère à la ferme du « baas » (le patron), il est plutôt doué, pique des livres au maître et se retrouve bientôt à l'école. Le théâtre, découvert par hasard, le happe. Il deviendra comédien, partira à Londres avant de retrouver la société violente de son pays — là, contre l'apartheid, il décide de fonder une troupe itinérante. Tout cela, Joseph nous le raconte a posteriori, dans la solitude. Car il est en prison pour avoir tué la femme (blanche) qu'il a aimée… Au plus noir de la nuit est le deuxième et terrible roman de l'écrivain d'origine afrikaner André Brink (1935-2015), écrit en 1973, six ans avant son plus grand succès, Une saison blanche et sèche.
» Sébastien Descours, I/O Gazette « Ce spectacle attachant qui gratte le fond du désespoir offre, en même temps que la dénonciation de l'iniquité de l'apartheid, un appel à une résistance de l'intérieur et une ode au pouvoir libérateur de l'art et de l'amour. » Sarah Franck, Arts-chipels « Menée tambour battant par une troupe bouillonnante, cette mise en scène de Madel nous emmène au-delà de l'histoire personnelle de Joseph Malan et Jessica et raconte l'épopée de tout un pays. » Dany Toubiana, Théâtrorama « Ce spectacle nous poursuit longtemps encore, une fois les lumières éteintes. » Gérard Noël, RegArts « Verbe clair, musique et chorégraphie, le rythme de croisière du spectacle enchante. » Véronique Hotte, Hotello Un destin épique et bouleversant Il y a des œuvres qui deviennent de véritables partenaires de vie: c'est le cas de Au plus noir de la nuit dont la dimension théâtrale s'est imposée à moi, avec ses dialogues ciselés, des scènes puissantes, des envolées poétiques... et ces personnages qui prennent corps pour raconter.
Régulièrement embarqués dans des moments chorégraphiés au langage particulièrement sommaire, ils semblent subir le texte au moins autant que ces danses – plus dignes d'une soirée un peu trop arrosée que d'un plateau de théâtre – jusqu'à vider leur prestation scénique non dénuée d'énergie de la majeure partie de son intérêt.
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