La Môme Crevette, pour sauver la face du mari, se déguise alors en séraphin, lors d'une scène hilarante et cultissime, et lui ordonne de faire cinq fois le tour de la place de la Concorde puis d'attendre qu'un homme au pied de l'Obélisque lui délivre un message. Ainsi démarre La Dame de Chez Maxim, la pièce la plus longue écrite par Feydeau et mise en scène cette fois-ci par Alain Sachs. Véritable bijou d'écriture, La Dame… est une œuvre complexe, car chorale. En effet, ce n'est pas moins de neuf personnages qui apparaissent sur scène, dont les trois principaux sont interprétés par Christophe Alévêque, Sophie Mounicot (drôlissime) et une épatante Énora Malagré. Passer de chroniqueuse à TPMP à l'interprétation de la Môme Crevette dans un texte éminemment exigeant, de surcroît au théâtre du Gymnase Marie-Bell, est un défi que peu auraient relevé; Énora l'a fait! LA DAME DE CHEZ MAXIM – Mise en scène Alain Sachs ©Stephane-Kerrad Les gags les plus improbables s'enchaînent à tour de bras, emmenés par une troupe de comédiens haute en couleur dont la belle Énora Malagré est imperturbablement la chef de file.
À chacune de ses apparitions, la scène s'illumine, et le public en redemande. C'est un coup de génie de la part d'Alain Sachs de lui avoir confié ce rôle de la Môme Crevette. Mais attention, Sexy Énora est bien secondée. Elle dispose, pour lui donner la réplique, d'une Sophie Mounicot irrésistible (la scène du séraphin est à pisser de rire, NDLR) et d'un Christophe Alévêque, comme toujours, magistral. Stoïque et cynique, mais surtout hilarant, Christophe fait du Alévêque et on adore ça. Notons également les performances de François Rollin et de toute une troupe de comédiens renversants, surprenants et multicolores. Cela fonctionne, le public rit, la mise en scène énergique d'Alain Sachs ne vous laissera pas une seconde de répit. En somme, vous l'aurez compris, il ne faut rater pas cette adaptation très réussie de La Dame de chez Maxim, jusqu'au 3 février au théâtre du Gymnase Marie-Bell, bien évidemment à Paris. Laurent Amar
Et bien, même si la pièce dura 2h30 (avec un entracte); j'ai passé un bon moment devant ce spectacle. Pour une Première, le spectacle était tout ce qu'il y'a de plus près et fait mouche face au public présent. La première chose qui m'a beaucoup plu;c'est la mise en scène d' Alain Sachs. Ce qu'il a fait est une idée tout ce qu'il y'a de plus excellente: pour éviter justement que le public s'ennuie avec la longueur de la pièce; il a eu l'idée de mettre des personnages dans… Je ne peux pas vous le dire car cela gâcherait la surprise (et ici vous connaissez la devise: Chuuut!! Pas De Spoilers ici!! 🤫) mais son idée est juste géniale et elle prouve également le talent (nous pouvons dire aussi le Génie) de ce Monsieur. Mais une excellente mise en scène ne suffit pas; bien entendu. Il faut que la troupe la desservant soit aussi du même acabit. Et pour le coup, le choix des comédiens a été très bien fait. Parlons d'abord de Ces Dames; A commencer par Mademoiselle Enora Malagré. Elle nous interprète une Môme Crevette de toute beauté (autant théâtralement que physiquement d'ailleurs 😋☺️); avec un jeu très juste accompagné d'une gouaille sincère et vraie, digne d'une Arletty: on a l'impression qu'elle parle comme La Môme tout les Jours tant elle se sent à l'aise dans son personnage!!
Un des coups de génie d'Alain Sachs a été de recruter chaque comédien en fonction de sa personnalité et de son adéquation au rôle. Qui d'autre qu'une Sophie Mounicot hilarante pour interpréter Mme Petypon? Quel meilleur choix que François Rollin pour camper le Général? Qui serait plus crédible en Petypon, champion du very bad trip, que Christophe Alévêque? Qui serait plus drôle que Guy Lecluyse dans le costume de Mongicourt? Quant à la môme Crevette, le choix d'Énora Malagré semble tellement évident à posteriori de par son jeu, sa gouaille et son énergie (répliques, chant, danse, acrobaties…) qu'elle sera pour moi à vie: "la Môme". Malgré la longueur de la pièce (2h30 avec l'entracte) les rebondissements et le rythme font que l'on ne voit pas le temps passer. Sincèrement, ce premier vaudeville fut pour moi une révélation. Feydeau doit se retourner dans sa tombe devant une telle adaptation (et je dis bien adaptation alors qu'il est écrit que c'est le texte fidèle) qui partait pourtant d'une bonne idée d'Alain Sachs: on se trouve en pleine répétition de la pièce, François Rollin fait le metteur en scène en mimant/soufflant aux comédiens qui sont en plein sur jeu car c'est la phase d'apprentissage.
Mais voilà l'idée de base n'est pas suivie, le metteur en scène devient un comédien et tout est rendu incohérent mais les comédiens continuent le sur jeu et c'est devenu rapidement pénible... Coté comédien, seule Sophie Mounicot tire son épingle du jeu. Bref, une triste soirée dans un théâtre inconfortable. Votre critique endiablée Nos visiteurs sont impatients de vous lire!
Maison À Vendre Hoymille, 2024