Le logement de fonction est un accessoire au contrat de travail. Il est attribué au salarié en raison de ses fonctions par l'employeur, notamment pour faciliter les conditions de travail ainsi que les déplacements professionnels. Parfois même, la mise à disposition de ce logement est un avantage pour attirer des talents, ces derniers faisant l'économie d'une recherche de logement et d'un loyer. Toutefois, se pose la question du sort du logement de fonction en cas de rupture du contrat de travail. Le salarié est-il autant protégé qu'un locataire classique ou bien doit-il plier bagage sans délai? Dans l'hypothèse de la mise à disposition d'un logement de fonction, c'est l'employeur qui est propriétaire ou locataire du logement mis à la disposition du salarié. Lors de la rupture du contrat, de nombreuses questions peuvent se poser sur les droits et obligations de chacun car le sort du logement de fonction n'est pas encadré par la Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 sur les baux d'habitation.
Il doit donc libérer le logement en même temps qu'il quitte l'entreprise. La jurisprudence considère que la libération du logement peut être exigée à l'expiration du préavis. Lorsqu'un licenciement est jugé abusif, le préjudice matériel lié à la perte du logement est pris en compte pour l'évaluation du montant des dommages et intérêts. Le logement de fonction: preuve du caractère accessoire du logement Il incombe à l'employeur de faire la preuve, le cas échéant, que le logement qu'il met à la disposition du salarié est l'accessoire de son emploi. Le doute n'est pas permis lorsque le contrat de travail, la lettre d'engagement ou l'acte de location le mentionnent expressément. Il en est de même lorsque le logement est situé dans les bâtiments de l'établissement ou lorsqu'il est mis gratuitement à la disposition du salarié. Mais, à défaut de ce contrat écrit, si le salarié verse un loyer, même si le prix qu'il verse est retenu sur sa paye, les tribunaux peuvent décider que le logement n'est pas l'accessoire de l'emploi, notamment lorsqu'il est éloigné du lieu de travail ou qu'il est mis à la disposition du salarié plusieurs mois seulement après son entrée dans l'entreprise.
Le contenu du contrat de location d'un logement de fonction Le contrat de location d'un logement de fonction est assez libre dans sa forme. Mais vous êtes en droit d'exiger de la part du propriétaire deux choses: La mise à disposition d'un logement décent qui respecte les normes de décence prévues par le décret du 30 janvier 2002. Sont notamment exigés une surface minimale de 9m 2, un minimum de confort comme des fenêtres, du chauffage, etc. Les diagnostics immobiliers qui sont regroupés au sein d'un dossier dit de diagnostic technique (DDT) et qui doivent être annexés à votre contrat. Ces diagnostics comprennent: l'état des risques naturels et technologiques, le diagnostic de performance énergétique, le constat des risques d'exposition au plomb. Votre contrat peut aussi mentionner les éléments suivants: La durée du bail, le congé et le préavis Le propriétaire peut prévoir la durée de bail de son choix, qui est en principe d'un an, renouvelable par période d'un an. Il peut vous donner congé uniquement au terme de chaque période, dans les délais indiqués dans votre contrat.
Vous venez d'être embauché et dans le cadre de votre fonction vous bénéficiez d'un logement de fonction. Quelle réglementation encadre ce type de location et quel est le contenu de votre contrat de location? Explications. Le logement de fonction Selon votre fonction ou votre emploi, dans le secteur public comme dans le secteur privé, vous pouvez être amené à bénéficier d'un logement de fonction dans le cadre de votre travail. Ce logement devient votre résidence principale. Considéré comme une rémunération en nature, votre employeur prend en principe à sa charge (partiellement ou totalement) le loyer du logement. Les taxes, comme la taxe d'habitation, et certaines charges restent par contre à votre charge. Deux hypothèses pour la signature du bail Deux situations sont à distinguer: L'employeur n'est pas le propriétaire du logement. Le logement est loué par l'entreprise qui vous embauche et qui a besoin de vous loger. Trois acteurs interviennent dans ce cas dans la signature du bail: le propriétaire du logement, le locataire qui est votre employeur et vous, le salarié, qui allez habiter le logement.
Lorsqu'un employeur, propriétaire ou locataire d'une habitation, la met à disposition d'un salarié gratuitement, il doit évaluer un avantage en nature logement et le soumettre au paiement des cotisations de Sécurité sociale. En revanche, lorsqu'il prend en charge directement le loyer du salarié (bail locatif au nom du salarié), cette prise en charge doit être analysée comme un avantage en espèces et non comme un avantage en nature. Dans ce cas, l'ensemble des sommes pris en charge pour le compte du salarié, qu'il s'agisse d'un remboursement ou d'un paiement direct du loyer, devra être soumis au paiement des cotisations de Sécurité sociale. Les modalités d'évaluation de l'avantage en nature logement varient selon l'option exercée par l'employeur: évaluation forfaitaire ou à partir de la valeur locative servant à l'établissement de la taxe d'habitation. Cette option relève exclusivement de l'employeur qui pourra la réviser en fin d'exercice pour l'année entière écoulée, salarié par salarié.
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