«D'autres enseignes vont emboîter le pas d'Auchan, ce qui fera des références de prix très basses pour les consommateurs, un risque pour les producteurs de fraises françaises», martèle le dirigeant de la principale association de producteurs de fraises en France. De son côté, Auchan justifie et assume son action. «Avec ce type d'opérations, qui exclut bien sûr la vente à perte, nous répondons à une demande du consommateur. Plus largement, par la variété de notre offre et le développement de promotions diverses, nous créons une dynamique sur la famille des fruits et légumes, un marché où les prix varient régulièrement. Vente de fraises chez le producteur 41 d. Il faut donc regarder l'offre fruits en général dans nos magasins où les produits français sont largement majoritaires», explique Olivier Pageau, directeur des achats artisans pour Auchan. Plus de 50% des fraises vendues en France sont espagnoles Sur le marché de référence des fraises d'importation d'origine espagnole, le prix producteur de la barquette de 500g de fraises se vend en moyenne 1, 90 euro.
La saison des fraises arrive, doucement mais sûrement. Encore faut-il les produire. Pour cela, certains exploitants utilisent des serres, qu'il faut encore chauffer. Et vu la hausse des prix de l'énergie, cela risque de couter cher. Plus de 25°, un taux d'humidité élevé... Dans les serres de la Fraiseraie de Franière, c'est l'été avant l'heure. Une chaleur indispensable pour produire des fraises de qualité. "Dès que le soleil se lève, il faut maintenir une certaine chaleur dans la serre. Fruits et légumes | Tourisme Corrèze. Par contre, la nuit, il faut garder une température aux alentours de 7 à 8 degrés", explique Bernard Verstraete, gérant de l'exploitation. Et c'est justement cette variation de température qui consomme le plus. Et donc, qui coûte le plus. Jusqu'en 2015, la Fraiseraie de Franière chauffait ses serres en utilisant une chaudière au mazout. Mais depuis, l'exploitant utilise un système de biomasse en plaquettes de bois alimenté en électricité. "Le bois, pour le moment, je ne le paie pas plus cher. Mais la chaudière, il faut qu'elle tourne à l'électricité, comme toutes les pompes, les mélangeurs, l'ouverture de la serre, les pompes qui donnent de l'eau aux fraises… Et cette électricité, elle a un coût.
Depuis son ouverture le 26 mai, la météo n'aura guère été très clémente, mais en dépit des aléas climatiques, la cueillette de La Chapelle-en-Serval (Oise) accueille déjà ses premiers clients. Ici, à deux pas du Val-d'Oise, on ne trouve que des fraises à cueillir soi-même sur deux parcelles formant une exploitation d'un hectare. « J'ai toujours eu le goût pour la culture des fruits et légumes, explique le créateur du site, Basile Piot, lui-même fils de producteur. Je savais que le principe de la cueillette avait du succès. C'est ludique pour les gens et les fruits passent directement du producteur au consommateur, sans intermédiaire et sans être acheminés à des centaines de kilomètres. » Le principe est très simple: à l'entrée, on se munit de petites barquettes pour cueillir les fruits. Une fois la cueillette terminée, on pèse et on paie. Loir-et-Cher : les asperges récoltées sont belles et bonnes... et très appréciées des consommateurs. Les tarifs sont très attractifs: de 3, 50 â? ¬ le kilo, le prix passe à 3 â? ¬/kg au-delà de 8 kg et à 2, 50 â? ¬/kg à partir de 10 kg. « Je propose cinq variétés de fraises de saison, la gariguette, la darselect, la cléry, la sonata et l'isaura, énumère Basile Piot.
Il y a tout juste une semaine, François Delarbre, producteur de fraises à Hannêche, lançait un appel à l'aide (voir L'Avenir de samedi dernier). Alors que la saison des fraises était lancée, il apprenait qu'il ne pourrait pas ouvrir ses chalets à Wanze, place Faniel, et à Pontillas, en bord de route. La raison? Le confinement, simplement. Car il est considéré comme marchand ambulant même si son chalet ne bouge pas d'un pouce durant plusieurs mois. Et ceux-ci ne peuvent ouvrir leurs échoppes. Vente de fraises chez le producteur 41 saint. Il lançait alors une bouteille à la mer via Facebook. Afin de trouver une solution à son gros problème. Et aujourd'hui, une semaine plus tard? L'avenir de l'agriculteur de Hannêche est un peu plus joyeux. Déjà l'engouement suscité par son message sur le réseau social lui a réchauffé le cœur. «On a eu plus de 1000 vues sur ce message, d'habitude ça ne dépasse pas les 100. » Outre ce soutien, François Delarbre a aussi reçu de chouettes coups de pouce pour vendre ses fraises, car c'est ce qu'il recherchait avant tout.
INFOGRAPHIE - Les producteurs ne digèrent pas la barquette de 500 grammes de fraises à 79 centimes d'euro vendue chez Auchan. Ils demandent à l'enseigne de cesser cette opération promotionnelle réalisée avec des fruits importés, sous peine «d'actions». 500 grammes de fraises pour 0, 79 euro! PRODUCTEUR M. BOUCHET: Dégustations et produits du terroir France, Pays de la Loire. Les producteurs français n'en reviennent pas. Chez Auchan, dans les rayons, l'offre a déclenché l'ire de l'association professionnelle Producteurs de légumes de France. «Nous pensons qu'il s'agit de ventes purement et simplement à perte, tonne Jacques Rouchaussé, président des Producteurs de légumes de France. Les Espagnols vendent leurs produits beaucoup plus chers sur place: le prix de vente moyen à la production se situe autour de 1, 80 à 1, 90 euro par kilo, et les prix proposés au consommateur espagnol tournent autour de 3, 7 euros le kilo. Dans le même temps, la barquette de 500g de fraises espagnoles était proposée à l'import en France à environ 2 euros», précise le représentant de l'association rattachée à la FNSEA, le syndicat majoritaire des exploitants agricoles.
Le prix acheté au producteur est multiplié par trois avant d'être proposé au consommateur. Un kilo d'asperges acheté 3, 50 euros au producteur sera vendu 10 euros le kilo au consommateur. Philippe Noyau, président de la chambre régionale d'agriculture Centre-Val de Loire Sylvain Robert est producteur d'asperges à Soings-en-Sologne, toujours en Loir-et-Cher. Il produit exclusivement de l'asperge blanche. Vente de fraises chez le producteur 41 de. Cette année, comme chez son confrère Denis Billaut, son lieu de vente directe est déserté par les clients: habituellement, il vend 40% de la production sur la ferme et 60% dans les grandes et moyennes surface s (les fameuses GMS) qu'il livre lui-même (Orléans, Blois, Chartres, Vierzon…) mais cette année, la vente en directe ne représente que 10%. Côté main-d'oeuvre, il n'a pas eu de souci: la douzaine de saisonniers était déjà présente pour la récolte des poireaux et a enchaîné avec celle des asperges. Chaque année, il produit une cinquantaine de tonnes "d'Ivoire de Sologne". La main d'oeuvre Le problème de la main-d'oeuvre s'est posé pour un certain nombre d'exploitations qui font appel à la main-d'oeuvre étrangère, notamment celle d'Europe de l'Est.
Des prix toujours incertains Selon Bernard Verstraete, la hausse des prix de production peut difficilement se répercuter sur les clients. Car le prix de vente va dépendre de la consommation: "C'est la loi de l'offre et de la demande. Si les gens boudent le marché, ça fera effet boule de neige et le prix sera moins bon. Ce n'est pas au producteur de dire " J'ai dû dépenser autant, je dois les vendre autant ". On est tributaire du prix du marché. " Avis aux amateurs: les premières fraises de Franière devraient arriver vers le 15 ou le 20 avril.
Maison À Vendre Hoymille, 2024