Il doit conserver une preuve de la réception par le destinataire des données transmises et du moment de la réception durant 1 an minimum. En cas de refus de réception ou de non-réclamation par le destinataire, le prestataire met à disposition de l'expéditeur une preuve de ce refus ou de cette non-réclamation. Cette preuve précise la date et l'heure du refus telles qu'indiquées par un horodatage électronique qualifié. Le prestataire doit conserver la preuve de refus ou de non-réclamation du destinataire durant 1 an minimum. Ces dispositions entreront en vigueur le 1 er janvier 2019. Décret n° 2018-347 du 9 mai 2018 relatif à la lettre recommandée électronique LOI n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique, art. 93
30 octobre 2018 PARIS, 30 octobre 2018 – Le décret du 9 mai 2018 relatif à l'envoi de lettres recommandées électroniques a-t-il ouvert la voie à la notification dématérialisée de la rupture du contrat de travail? Selon la Direction générale du travail (DGT) que nous avons interrogée, la question ne se pose même pas: la résiliation du contrat de travail par ce moyen est en fait permise depuis le 5 février 2011! Convoquer un salarié à un entretien préalable au licenciement ou notifier ledit licenciement: ces démarches peuvent être effectuées par l'envoi d'une lettre recommandée électronique, nous a indiqué la Direction générale du travail (DGT), à condition de respecter la réglementation applicable. Cette dernière évoluera d'ailleurs, à compter du 1er janvier 2019, en vertu du décret n° 2018-347 du 9 mai 2018. Utilisation du recommandé électronique dans les relations de travail Le recommandé électronique peut être utilisé pour tous les actes relatifs à l'exécution d'un contrat, y compris sa résiliation, et ce depuis l'entrée en vigueur du décret n° 2011-144 du 2 février 2011 « relatif à l'envoi d'une lettre recommandée par courrier électronique pour la conclusion ou l'exécution d'un contrat ».
Conditions d'application actuelles Aujourd'hui, pour être juridiquement valable, l'envoi en recommandé électronique doit répondre à certaines conditions: - le tiers chargé de l'acheminement de la lettre (le distributeur) doit garantir l'identité du destinataire et de l'expéditeur; - si le destinataire n'est pas un professionnel (ce qui est le cas d'un salarié), son accord préalable doit être obtenu par l'expéditeur qui doit le spécifier au tiers chargé de l'acheminement de la lettre recommandée électronique; - les dates d'expédition et de réception doivent être garanties et vérifiables. Remarque: le distributeur doit conserver ces informations, ainsi que le document original électronique et son empreinte informatique pendant un an et l'expéditeur peut y avoir accès pendant cette même période. Avant l'envoi, le distributeur informe le destinataire, par courrier électronique, qu'une LRE va lui être envoyée. Il lui précise qu'il peut accepter ou refuser cette lettre, dans un délai de 15 jours à partir du lendemain de l'envoi de cette information.
Le salarié n'est pas informé de l'identité de l'expéditeur de la lettre recommandée électronique. Si le salarié accepte, le prestataire conserve une preuve de la réception des données transmises et du moment de la réception, pour une durée qui ne peut être inférieure à un an. Cette preuve comporte la date et l'heure de réception de l'envoi, indiquées par un horodatage électronique qualifié. S'il refuse ou ne la réclame pas, le prestataire met à disposition de l'employeur une preuve de ce refus ou de cette non-réclamation et la conserve pendant au moins 1 an. Lettre recommandée électronique: dans quel cadre s'en servir? Ces nouvelles règles sont prévues par un décret du 9 mai 2018 qui remplace un précédent décret de 2011 (n° 2011-144) relatif à l'envoi d'une lettre recommandée par courrier électronique pour la conclusion ou l'exécution du contrat. Contrairement au décret de 2011, son champ n'est plus limité à la conclusion ou l'exécution du contrat. Il semble donc possible d'avoir recours à la lettre recommandée électronique pour: la conclusion du contrat (envoi du contrat ou de la promesse d'embauche, etc. ); l'exécution du contrat (remise de documents diverses, notification d'une sanction, mise en demeure de justifier une absence, etc. ) mais aussi la rupture du contrat de travail (convocation à un entretien préalable, notification du licenciement, etc. ).
À noter qu'en cas de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), la convocation à un entretien préalable n'est pas obligatoire. 2. Licenciement par LRE dans le cadre d'une liquidation: l'accord préalable du salarié Pour procéder aux licenciements économiques par LRE dans le cadre d'une liquidation judiciaire, l'article L100 du Code des postes et des communications électroniques impose que le salarié accepte au préalable de recevoir des lettres recommandées électroniques à une adresse email donnée. À défaut, la LRE ne peut bénéficier de la même valeur juridique que le courrier recommandé avec accusé de réception en format papier. Le licenciement économique réalisé par le mandataire judiciaire dans le cadre de la liquidation sera par ailleurs considéré comme nul. À noter que cette règle s'applique également à l'égard de tous les non professionnels, tribunaux et administrations. 3. LRE: comment obtenir le consentement des salariés? Il n'existe aucun formalisme particulier prévu par la loi. Néanmoins, le mandataire judiciaire doit être en mesure d'apporter la preuve du consentement du salarié.
Cour d'appel de Nîmes, Chambre sociale, 8 Mars 2016 – n° 14/02168 Le licenciement de fait ou verbal ayant les effets d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse, l'examen du bienfondé des griefs allégués par l'employeur est sans objet. Cour d'appel de Paris, Pôle 6, chambre 11, 23 Juin 2017 – n° 16/11295 Le licenciement de fait ou verbal ne peut être régularisé par l'engagement ultérieure de la procédure de licenciement. Cour d'appel de Versailles, 11e chambre, 29 Octobre 2015 – n° 14/00739 En dehors de la procédure légale de licenciement mais avec énonciation des motifs invoqués par l'employeur, le licenciement par mail est irrégulier Si le mail comporte l'énoncé du ou des motifs invoqués par l'employeur à l'appui de la rupture du contrat de travail, sous le contrôle du juge prud'homal, le licenciement ainsi prononcé peut avoir une cause réelle et sérieuse. En l'absence, en l'absence de convocation du salarié à un entretien préalable, le licenciement est « seulement » irrégulier. L'article L1235-2 du Code du travail dispose: « Les motifs énoncés dans la lettre de licenciement prévue aux articles L.
soc., 21 nov. 2007, no 06-44. 993). Le licenciement est dépourvu de cause réelle et sérieuse si le salarié ne reçoit pas la lettre de licenciement en raison d'une erreur de l'employeur dans le libellé de l'adresse ( Cass. soc., 24 mai 2018, no 17-16. 362). L'employeur peut tenter de proposer au salarié la rétractation du licenciement verbal mais, pour que celle-ci produise effet, l'accord du salarié est nécessaire ( Cass. soc., 4 mars 2015, no 13-16. 148).
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