Pour revenir à mon aventure tchadienne, il serait intéressant d'en parler et expliquer mon action sacerdotale à vivre la vie nomade de ces chrétiens Tchadiens. CM: Merci mon Père!
Mais je n'ai pas choisi finalement le meilleur territoire en paix puisque j'ai trouvé un pays sans cesse en état de guerre. Le prêtre est un homme seul, il vit de solitude, de recherche de silence, éléments indispensables pour la place que tient la prière dans son quotidien, dans son face à face avec Dieu. Communication FSALE
Alors pourquoi suis-je parti au Tchad? Il y a plusieurs raisons: quand j'ai décidé d'être prêtre, j'avais l'intention de devenir missionnaire mais je n'ai pu réaliser ce projet du fait que mon frère ainé venait d'être tué, je ne souhaitais pas m'exiler loin de ma famille à cause des parents. La deuxième raison vient de ma participation pendant 6 mois à l'opération « Manta », opération qui avait pour mission le soutien de l'Armée française aux combattants tchadiens contre l'envahisseur Libyen. J'ai rencontré très souvent des chrétiens tchadiens perdus dans le désert surtout des fonctionnaires: soldats, instituteurs et infirmiers venus du sud du pays qui n'avaient pas vu de prêtres depuis une dizaine d'années et qui avaient de réels besoins spirituels importants. Le pere Yannick Lallemand ancien de Cherchell,prend sa retraire - UNC Alpes Dauphiné. Une troisième raison est que j'ai bien compris que l'esprit saint était là! qu'il m'appelait à venir au Tchad, à tout quitter et en particulier ma situation privilégiée d'aumônier parachutiste avec son gros salaire, pour retrouver la vie d'un religieux, coexistant avec les Tchadiens, vivant comme eux la pauvreté, la misère et le dénuement.
C'est un milieu au service de Dieu et de la France que j'estime. J'ai ainsi baigné dans cette vie que nous devons donner à notre pays et dont nous recevons chaque jour les bienfaits sans que nous nous en apercevions. Mon père a donné toute sa vie au pays, à l'Armée et je l'ai toujours entendu dire: « Faire le sacrifice de sa vie est un honneur et aussi un service que chacun devrait rendre s'il le fallait »: mon frère ainé est mort en Algérie. Mon père qui à ce moment-là était en Tunisie, a fait le déplacement pour remettre sur le cercueil de son fils la Légion d'Honneur. Yannick Lallemand, l’aumônier de la légion qui a sauté sur Kolwezi | Inter - Yannick Lallemand. Ayant aussi le désir de rester sportif, le fait d'être aumônier militaire était, pour moi, la possibilité de faire du sport, j'ai pratiqué beaucoup de cross, de ski, de montagne, de marches, de parachutisme; être prêtre aux Armées me permettait cette vie sportive. MRT: Parlez nous, mon Père, de votre aventure tchadienne? Père Lallemand: De 1986 à 1996, j'ai vécu 10 ans au Tchad mais je revenais chaque année pour ma mère qui était très âgée, un peu malade et je me faisais un devoir de la revoir et de passer en sa compagnie trois semaines à un mois, c'est moi-même qui payais le voyage.
La deuxième raison vient de ma participation pendant 6 mois à l'opération « Manta », opération qui avait pour mission le soutien de l'Armée française aux combattants tchadiens contre l'envahisseur Libyen. J'ai rencontré très souvent des chrétiens tchadiens perdus dans le désert surtout des fonctionnaires: soldats, instituteurs et infirmiers venus du sud du pays qui n'avaient pas vu de prêtres depuis une dizaine d'années et qui avaient de réels besoins spirituels importants. Père yannick lallemand van. Une troisième raison est que j'ai bien compris que l'esprit sain était là! qu'il m'appelait à venir au Tchad, à tout quitter et en particulier ma situation privilégiée d'aumônier parachutiste avec son gros salaire pour retrouver la vie d'un religieux, coexistant avec les tchadiens, vivant comme eux la pauvreté, la misère et le dénuement. Il a peut-être une quatrième raison: celle que l'opération « Manta » à Beyrouth où j'y ai vécu 4 mois d'enfer à vivre le terrorisme qui y régnait en maître à cette époque. J'ai été témoin de la mort de 72 parachutistes et 4 marins, alors sans doute, trop touché, par lassitude de voir ces jeunes gens mourir et de les accompagner dans leur dernier parcours terrestre.
Il y restera pendant 10 ans. En poste, il côtoie la misère et le dénuement, ce qui le renforcera dans sa foi et dans son abnégation au service des plus défavorisés. Engagé dans sa nouvelle 'Mission', il fait du presbytère de Faya-Largeau son quartier général, d'où il rayonnera pour aller rebâtir l'église du désert…. « Nous avons reconstruit une vingtaine d'églises, écroulées ou détruites par les Libyens qui avaient d'ailleurs transformé celle de Faya en latrines. A Mao, nous avons commencé notre reconstruction avec deux fidèles et puis, j'ai vu l'Esprit Saint et nous nous sommes retrouvés à deux cents ». Il revient en France en 1996 ou il servira pendant six ans dans la garnison de Montpellier puis celle de Castelnaudary au sein du 4ème Etranger. Père yannick lallemand and lisa. Il est atteint par l'âge de la retraite en 2002 mais poursuivra son ministère comme bénévole. Avec ses légionnaires il continuera malgré son âge à faire la marche du képi blanc, soit soixante kilomètres sac au dos. DERNIÈRE MESSE DU PADRE 15 février 2018 « Le moment le plus important de leur formation.
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